Shahre Sokhteh ou Shahr-e Sokhta (en persan ; ŰŽÙ۱ ŰłÙŰźŰȘÙ, littĂ©ralement « ville brĂ»lĂ©e », translittĂ©ration française: Chahr-e Sokhteh) est un site archĂ©ologique datant de l'Ăąge du bronze situĂ© dans le sud-est de l'Iran, au Sistan.La ville est situĂ©e sur une rive de la riviĂšre Helmand et au bord de la route reliant Zahedan Ă Zabol Ă 56 km au sud de Zabol.
ActivitĂ© atelier vannerie du 19 decembre Je pensais avoir du temps avec ces deux semaines de rĂ©pit mais les cĂ©rĂ©monies, obligations de fin d'annĂ©e m'ont laissĂ© que peu de temps. De plus mon Ă©pouse s'est ouvert la mais sur une sĂ©cateur Ă©brancheur ce qui nous a fait passer pas mal de temps aux urgences et a la clinique de la main. 14 points de suture, deux tendons touchĂ©s...Le positif c'est que nous savons maintenant ou se trouve dans la rĂ©gion lâĂ©tablissement d'urgence spĂ©cialisĂ© main Clinique de l'Yvette 67 Route de Corbeil, 91160 Longjumeau. Une adresse a conserver et qui vous Ă©vitera de perdre du temps en cas de probleme. Une image pour cette occasion de fin d'annĂ©e dont certains anciens retrouverons des activitĂ©s d'atelier 2014. Cette Ă©toile de Kepler fait dans les 40 cm de haut... Renne Comme le veux la tradition dans certains pays, Noel c'est l'occasion de dĂ©corer. On a d'abord commencĂ© a trier de l'osier puis nous avons rĂ©alisĂ© un renne Un carton, un poinçon, 4 trous en ligne sĂ©parĂ©s de 2,5cm 4 brins forts, et 4 plus fins on pique les forts dans les trous du carton et remplis en commençant par le pied d'un brin. On pense a le passer au dessus de la clĂŽture afin quâaprĂšs il ne se dĂ©fasse pas. On a choisi de faire une remplacement cime a cime afin de conserver la progression de couleur... Au bout d'un certain temps on conserve la queue avant la reprise... On abat les montants pied, puis on monte le cou. La fin on redescend en formant le museau en tortillant autour. On dĂ©coupe les cornes... et voilĂ ... Puis nous avons repris notre activitĂ© de vannerie sur le panier rond en crocanne... Scelette pour la vannerie Je vous avais prĂ©parĂ© les cotes de la planche... Tout est en produits de rĂ©emploi, on trouve des planches collĂ©es chez bricomarchĂ© a 6âŹ40 Atelier Samedi 21 Novembre 9h30 Foyer Alexandre. un mois de novembre trouĂ© de congĂ©s, et pour moi une bonne bronchite ce qui fait que le blog n'est pas a jour. De plus je suis lĂ semaine dans un lieu ou internet fonctionne 5 min puis plus rien ce qui ne facilite pas le partage. Au programme de ce samedi dĂ©but comme convenu a 9H30, salle Alexandre Au programme Amuse doigts Ă©toile pour noĂ«l, et tressage de "fouet polonais" Pour la suite on termine le panier sur croisĂ©e pour ceux qui l'ont commencĂ©. Pour les autres on en commence un... ou autre... Architecture vegetale JâespĂšre que nous trouverons le temps au printemps d'aborder l'architecture vĂ©gĂ©tale. Nous serons alors aux jardins du champ du coq... Pour vous faire une idĂ©e une vidĂ©o Atelier 24 octobre Amuse doigts support de boule a graisse pour les oiseaux La suite Vannerie sur arceaux, osier sauvage Fond sur croisĂ©e osier blanc MatĂ©riel de vannerie Pensez a apporter votre sĂ©cateur, couteau, pulvĂ©risateur et poinçon... Atelier 26 septembre 2015 Beaucoup de choses a partager et revoir... et pour moi s'adapter au nouveau type d'atelier. Outils de vannier Pour se faire une idĂ©e voici la page d'un des derniers fabricants Vous allez recevoir par email des tarifs si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par un outils... Ce qui est utile DĂ©butants un sĂ©cateur felco n°4 que l'on trouve dans les jardineries dont truffaut. Un poinçon diam 6 tournevis cruciforme meulĂ© Un couteau opinel n°6 ou autre ou une serpette la bahco n°20 est pas mal 28⏠C'est celle que je porte en permanence. Mordu et veux aller plus loin... Une batte Un poinçon Ă©pissoir EP145 Pour vous faire une idĂ©e de la France hyperrurale...une vidĂ©o de 1937 L'Ă©cole nationale d'osiĂ©riculture et de vannerie de Fayl-Billot lĂ ou je passe ma semaine... Le bĂątiment principal est dĂ©saffectĂ© car pas entretenu et s'Ă©croule... L'atelier est dans le petit bĂątiment de gauche... Atelier Nous avons vu pas mal de choses pour un dĂ©but... 1 l'escargot Je vous ai fait dĂ©couvrir le genet, comme matĂ©riau tressable et le saule... Une tresse, une trace de poinçon de haut en bas et on insert un bĂąton et voilĂ ... 2 Fendre..; Revoir ce qui existe dĂ©jĂ dans ce blog mot clef fendre 3 Oeil du maitre, oeil, cocarde, clĂ©s Meme clef que fendre ci dessus 4 Fond catalan Un brin d'osier = une cime, un ventre et un pied Le cercle, on commence par le bout fin puis on se dĂ©place vers le pied Vous avez vu la simplicitĂ© de fabrication. Je vous ai laissĂ© voir la notion dâenfonçures en nombre paire. Il est important que les enfonçures traverses soient fortes donc souvent on les doublent pour vous faire une idĂ©e Une vidĂ©o d'un atelier IdĂ©e de plessage pour les jardiniers, nos aurons une sĂ©ance aux jardins du champ du coq Reprise des ateliers vannerie 2015-2016 le 26 septembre Dates Les ateliers auront lieu normalement un jour par mois souvent le samedi aux dates suivantes 26 sept / 24 oct / 21 nov / 19 dec / 30 janvier / 27 fev / 26 mars / 9 avr / 14 mai / 25 juin Lieu AU foyer Alexandre 11 rue du Billoy Ă Itteville au RDC Facade foyer Plan itteville Horaires 9h30 a 17h avec une pause repas de 12h a 13h30. Si vous en avez le besoin vous pouvez vous absenter un moment pendant la journĂ©e. a 16H45 fin de l'activitĂ© et netoyage de la salle. Note je commence a l'heure c'est a dire 9h30 + 5 min Programme de la premiĂšre journĂ©e du 26 septembre 1 - Faire connaissance se connaitre, vos attentes. Les pistes et comment on vas y aller. Les anciens / Les nouveaux 2 - FormalitĂ©s administratives, adhĂ©sion a l'association 20⏠dont la moitiĂ© sert a payer l'assurance 3 - Le premier amuse doigts L'escargot pour les nouveaux et l'Ă©toile pour les anciens... 4 - Le fond catalan pour les nouveaux et un kit panier rond pour les anciens, reprise d'un fond sur croisĂ©e... Cahiers de vacances this page Dans Je Vais COMPLETER pendants les vacances nominale des lĂ©gales liens Qui donnent envie ... Vannerie spiralĂ©e Juin is la bonne saison versez les herbes rĂ©colter ... Vannerie traditionnelle Tressages vĂ©gĂ©taux en pĂ©rou Une rĂ©vision de ce que nous avons en partie abordĂ© ... Une boutique Qui montre de la DiversitĂ© traditionnelle Un reportage Sur un vannier Lundi 15 juin / IME et aprĂšs Le projet "lâĂcole fleurie" se termine, mais c'est quand cela se termine que tout est possible. Autour de "Cache-Lune â Eric Puybaret" Constructions de vĂ©gĂ©taux Ma memoire a fait dĂ©faut ce n'est pas l'iran mais l'iraq ou se construisent des maisons Mudhif en vĂ©gĂ©tal a Ma-Adan - Iraq Pour plus d'images visiter - - Le principe est simple on rĂ©alise des faisceaux de "fibres" qui sont nouĂ©es. Pour les liens je vous ai montrĂ© un crochet drilleur 22⏠et des liens armĂ©s deux boucles Je vous ferais un plan de ce qu'il serais possible de construire comme structure pour le forum et le posterais sur ce forum. Pour des Ă©lĂ©ments de "dĂ©coration Ă©nigmatiques" on peu rĂ©aliser des sphĂšres lune , Ă©toiles, takraw et autres... Lunes Etoile de Kepler Takraw Projet possible Ce qu'il reste 1 - a dĂ©terminer les Ă©lĂ©ments matĂ©riels du projet 2 - Quantifier ces Ă©lĂ©ments en durĂ©e de fabrication, rĂ©colte de matĂ©riaux 3 - Comparer avec le temps disponible. et rĂ©ajuster le projet... a suivre Lendemain atelier mardi 9 juin Fonds rectangulaires Nouveau monde et nouveau vocabulaire et en plus de nouvelles positions pour travailler. Je n'avais pas pour projet d'aborder ce sujet tout de suite mais c'est Ă la demande gĂ©nĂ©rale... Donc 2 rives qui peuvent ĂȘtre doublĂ©es, et des enfonçures dont il vaut mieux qu'elles soient en nombre paire pb de passage des rives du mĂȘme cotĂ© et donc symĂ©trie de la construction On les aligne a moitiĂ© sur le bord de la chaise / sellette et les couvre d'un fagot, coussin, planchette Remplissage a brin perdu, remplacement tete a pied et rĂ©ciproquement. Tous les 2 tours on fait un tours mort sur la rive. On termine la clĂŽture par une super comme expliquĂ©e, puis on couvre le bout des enfonçures par une bĂąton piquĂ© dans le tressage au niveau de la bordure. VoilĂ ... La suite, le montage sur Ă©caffe ce sera plus tard...ainsi que les bordures sur rectangle...faites en 4 derriĂšre deux. Lego / Mecano Vous avez vu un certains nombre de tressages, a vous de rĂ©viser et tester. Note sur le panier en cours de confection La batte permet de tasser la clĂŽture. LĂ©gĂšrement sur une crocane cela aide a faire une panier avec plus de tenue. Quand les montants sont un peu faibles, on peu les doubler par des coursons. Coursons = bouts de bois qui doublent les monta,ts mais nâinterviennent pas dans la bordure. Les coursons peuvent ĂȘtre piquĂ©s en double des montants dans le fond, mais plus gĂ©nĂ©ralement dans la torche du bas de la clĂŽture. Ils sont coupĂ©s quand on fait la bordure. Lendemain atelier mardi 2 juin Pas trĂšs actifs ce mardi ! Ăa sent les vacances. Les liens sur les fournisseurs dont le site de vente internet est moins cher mais... top qualitĂ©... Image de crocane Ă la romaine a trois brins ! Atelier Mardi 2 juin Itteville A la maison Franck Au programme RĂ©cap des "prĂ©sences en juin" Les temps de trempage des osiers Les fournisseurs Solide de Platon ou Ă©toile de Kepler en amuse doigts & travaux courants... Copie de paniers Annick et cordon de fond a 4 pour Marcel. Lendemain atelier 26 Mai Pas prolixe en ce moment, des problĂšmes d'Ă©paule, une douleur lancinante permanente en est une des causes. Sortie La sortie sur site vous a permis de vous promener parmi des lieux de rĂ©colte possible. Mais attention Ă la maraude, soyez respectueux de la nature et de leurs propriĂ©taires. La sobriĂ©tĂ© est de rigueur. Pour vous retrouver une carte. Les rĂ©coltes sont de mise et la bonne humeur aussi. Notez avril mai juin, montĂ©e de sĂšve, les Ă©corces sâenlĂšvent facilement. Solide de Platon 30 bĂątons, 12 Ă©lastiques Les Ă©tapes suivantes pour mĂ©moriser W - 2 Ă©toiles - 2 Tipis - EmboĂźtage - PĂŽle - Diagonales - Correction des Ă©toiles le plus long Atelier Mardi 26 mai Attention changement ce projet est aussi variable en fonction de la mĂ©tĂ©o. Le souhait Nous allons faire une visite sur diffĂ©rents lieux de rĂ©colte de la rĂ©gion. Je passerais chez vous en voiture a partir de 15h. pour se rendre sur les lieux de rĂ©colte possible. Pour "marcel" l'atelier se fera a lâextĂ©rieur. Les dernieres information seront donnĂ©es le we prĂ©cĂ©dent par email. Atelier mardi 12 mai Notez bien Pas d'atelier la semaine prochaine ni Ă l'IME lundi 17 ni a Itteville le mardi 18 ni Ă Baulne Jeudi et vendredi 21 & 22 Ce que nous avons vu MatĂ©riaux c'est la bonne pĂ©riode avril, mai juin pour rĂ©colter et prĂ©lever l'Ă©corce des vĂ©gĂ©taux car nous sommes en pleine montĂ©e de sĂšve. Vous pouvez tresser les Ă©corces sur des moules boite a sucre, bols etc pour les tenir pendant le sĂ©chage. Un exemple de travail d'Ă©corce, de Matt Tommey Voir aussi ces pointeur pour des modĂšles. ou aussi lĂ Pinterest certains ne connaissent pas cet outils voici un pointeur sur une collection d'image sur les paniers, je vous laisse le soins de dĂ©couvrir Attention addictif et outils a se perdre. A chacun de trouver son domaine de prĂ©fĂ©rence. IME 11 mai Les travaux progressent. une projection des photos prĂ©cĂ©dentes clic pour agrandir Le massif progresse au niveau de la construction, il reste les plantes a mettre en place. Enfin le groupe qui travaille sur le moulin continue "activement" a complĂ©ter l'ouvrage. IME 4 mai, le moulin avant et aprĂšs ;- Les travaux pour la classe fleurie continuent. clic sur images pour agrandir Quelques perles qui fleurissent la journĂ©es "je vais t'expliquer"... rĂ©ponse donnĂ©e spontanĂ©ment... Cette semaine on continu la fabrication du moulin a vent. clic pour agrandir dans la serre. Petites mains pour la fabrication des ailes Les ailes sont assemblĂ©es Autre Ă©quipe sur le corps du moulin Pour tester les ailes vont rejoindre le corps du moulin Moulin aprĂšs Il reste encore a faire le toit et terminer le corps... cela avanceAubout dâun quart dâheure, dans un creux de dunes, jâaperçus un halo rougeĂątre et des Ă©tincelles qui montaient dans le ciel nocturne. Je continuai dâavancer, et, avant dâapercevoir quiconque, la nostalgie des notes dâune guitare me happa. Un groupe de jeunes gens dâune vingtaine dâannĂ©es, assis autour du feu, profitaient de la douceur du soir. Une jeune femme
26 ⏠Cet ouvrage rĂ©solument tournĂ© vers les dĂ©butants souhaitant se lancer dans la vannerie est une rĂ©fĂ©rence prĂ©cieuse pour sâinitier ou se perfectionner. TrĂšs illustrĂ©, il prend le lecteur par la main et le guide pas Ă pas, tout en lui proposant dâĂ©largir son horizon crĂ©atif. Description Informations complĂ©mentaires Description Sommaire MatĂ©riaux et outils MatĂ©riaux Saules et osier ChĂątaigner Noisetier Canne Paille Massette Jonc Feuilles de palmier Alfa Rotin Bambou Autres matĂ©riaux Outils Pour couper Pour Ă©carter, coudre, sĂ©parer⊠Pour maintenir, mesurer, façonner⊠Pour fendre Techniques de bases Techniques pour matĂ©riaux rigides Fond sur croisĂ© ronde Fond sur croisĂ© ovale Fond plat rond Fond plat ovale Les montants Les clĂŽtures Les bordures Les anses Techniques pour matĂ©riaux souples Vannerie spiralĂ©e cousue Tresses et bandes nattĂ©es Oeil-de-Dieu Technique du hochet Projets Cabas en nattes plates cousues Panier Ă escargots Panier catalan Corbeille en spirale panier sur cĂŽtes en chĂątaigner Vannerie dâArt Glossaire Bibliographie Ăditions Eyrolles Caterina HernĂ ndez et Eva Pascual IBSN 978-2-212-14002-6 Informations complĂ©mentaires Poids .558 kg Dimensions Ă 21 Ă 26 cm DaprĂšs les renseignements de la mission MĂchaux-Bellaire \ en 1860 les potiers formaient un groupe de 180 ouvriers et 250 manĆuvres, en 1932 il restait 19 potiers ; on attribue cette dĂ©cadence au fait que les nombreuses norias de cette rĂ©gion maraĂźchĂšre remplacĂšrent peu Ă peu leurs godets de terre par des rĂ©cipients de fer plus solides 2. Il faut prĂ©ciser que ce nePourfinir l'oeil de Dieu, enrouler l'Ă©clisse autour du tour du panier et la maintenir avec du papier collant. Le tissage du panier viendra par dessus et assurera la maintien de
MatĂ©riel - 1 cerceau plat. Ici un diamĂštre de 22,5 cm et une largeur de 2 cm. - 1 Ă©clisse A, de la longueur de l'anse Ă tresser + 8 cm. Ici donc la moitiĂ© de la circonfĂ©rence + 8 cm. Ce qui donne pour la demi circonfĂ©rence 22,5 X 3,14/2 = 36 cm; et une longueur d'Ă©clisse de 36 + 8 = 44 cm. - 2 Ă©clisses C et D, de longueur correspondant Ă 3 fois la demi circonfĂ©rence. Ici donc 36 x 3 = 108 cm. - 1 Ă©clisse B qui doit faire environ 30 tours autour de l'anse. Le cerceau fait 2 cm de large. Donc 1 tour fera 2 + 2 + 0,5 + 0,5 = 5 cm. La longueur de l'Ă©clisse devra faireau minimum 30 X 5 = 150 cm. 1° Tracer sur le cerceau l'emplacement du tour du panier Au crayon marquer l'emplacement du tour du panier pour dĂ©limiter sur le cerceau la partie Ă tresser de l'anse poignĂ©e. 2° Attacher l'Ă©clisse A avec du papier collant sur le cerceau Positionner l'Ă©clisse A sur la partie du cerceau qui correspond Ă l'anse. Avec du papier collant, dans la zone non tressĂ©e hors poignĂ©e, faire tenir un bout de l'Ă©clisse sur le cerceau. La face de l'Ă©clisse la moins belle contre le cerceau. 3° Attacher aussi l'Ă©clisse B avec le papier collant A l'intĂ©rieur du cerceau, sous l'attache de l'Ă©clisse A, maintenir aussi un bout de l'Ă©clisse B avec du papier collant. La face la plus belle de l'Ă©clisse contre le cerceau. 4° Enrouler, sur quelques tours, l'Ă©clisse B autour du cerceau A partir du traçage de l'emplacement du tour du panier, avec l'Ă©clisse B tourner autour du cerceau sur quelques tours, ici quatre. Ces tours seront cachĂ©s par l'oeil de Dieu ensuite. 5° Positionner l'Ă©clisse C AprĂšs les quatre tours de l'Ă©clisse B, glisser l'Ă©clisse C sous l'Ă©clisse A en la centrant par rapport au cerceau. La face la plus belle de l'Ă©clisse contre le cerceau. 6° Positionner l'Ă©clisse D AprĂšs avoir fait un tour du cerceau avec l'Ă©clisse B, glisser sous l'Ă©clisse A l'Ă©clisse D, lĂ aussi la face la plus belle contre le cerceau. Maintenir en place avec des pinces Ă linge. 7° Plier le cĂŽtĂ© droit de l'Ă©clisse C 8° Passer le bout de l'Ă©clisse C sous l'Ă©clisse A 9° Plier ensuite le cĂŽtĂ© gauche de l'Ă©clisse C 10° Passer ce bout de l'Ă©clisse C sous A et sous l'autre bout de l'Ă©clisse C 11° Faire un tour avec l'Ă©clisse B autour du cerceau 12° Plier maintenant le cĂŽtĂ© droit de l'Ă©clisse D 13° Passer le bout de l'Ă©clisse D sous A 14° Plier le cĂŽtĂ© gauche de l'Ă©clisse D 15° Passer ce bout de l'Ă©clisse D sous A et sous l'autre bout de l'Ă©clisse D 16° Faire un tour avec l'Ă©clisse B autour du cerceau Il faut se rappeler qu'Ă chaque fois que l'on a croisĂ© les deux bouts de l'Ă©clisse C ou D sous A, l'Ă©clisse B doit faire un tour. 17° Continuer ce principe de tressage avec les Ă©clisses C et D On voit maintenant se former le tressage des deux Ă©clisses C et D. Le tressage se poursuit suivant le mĂȘme principe avec les deux bouts des Ă©clisses C et D. 18° Si les Ă©clisses sĂ©chent, tremper les dans l'eau deux Ă trois minutes 19° Poursuivre le tressage 20° ArrĂȘter le tressage Ă 3 cm du traçage du tour du panier 21° Attacher les extrĂ©mitĂ©s des Ă©clisses C et D sur le cerceau Ramener les bouts d'Ă©clisses sur le cerceau, et les lier au cerceau en faisant quelques tours avec l'Ă©clisse B, ici quatre. LĂ aussi cette attache sera cachĂ©e par la liaison anse-tour du panier, en "oeil de Dieu". 22° Maintenir les extrĂ©mitĂ©s des Ă©clisses avec du papier collant 23° Anse tressĂ©e terminĂ©e
Arty-Show Lunettes Concert, Exposition, Foire - Salon, Manifestation culturelleïLE HAVRE 76600ïLe 02/12/2021Arty-Show Lunettes 8, les 2 et 3 dĂ©cembre 2021, au Havre. Votre salon Arty-Show Lunettes est de retour pour sa 8Ăšme Ă©dition ! Cette annĂ©e, retrouvez une douzaine de collections de crĂ©ateurs, de montures optiques et solaires, Lugz, Anne & Valentin, Garrett Leight, Sabine Be, ClĂ©ment Lunetier, Andy Wolf, Maryll, Gouvau, Vue DC, Pierre Eyewear, Kirk & Kirk, Kuboraum, IC Berlin et ThĂ©o. Participez Ă notre concours photos afin de tenter de gagner votre futur Ă©quipement. A partir de 18h le jeudi, dĂ©gustation de vins et biĂšres, petites gourmandises, le tout dans une ambiance musicale. Sans oublier le concert des The Crooks Society Ă partir de 20h00. De plus, dĂ©couvrez les stands de nos partenaires, Comptoir des arĂŽmes Le Havre, La Cave Saint Vincent, Brasserie Saint Joseph, Pascaline M. GuĂ©rin Bijoux, LH Brocante DeuxiĂšme Vie, ainsi qu'une exposition artistique. Rendez-vous au Pasino du Havre le jeudi 2 dĂ©cembre de 12h Ă 22h et vendredi 3 dĂ©cembre de 10h Ă 18h. EntrĂ©e gratuite.LesmobilitĂ©s douces samedi 7 mai : Un samedi piĂ©ton. Afin que chacun puisse profiter en toute sĂ©curitĂ© de ce « weekend vert » et dĂ©ambuler sereinement entre la place de lâHĂŽtel de Ville et le Parc de la Maison blanche, la Ville de Clamart a souhaitĂ© piĂ©tonniser la portion de lâavenue Jean JaurĂšs (jusquâau centre de santĂ©) et la rue Paul Vaillant - Couturier
[Lafautearousseau â ActualisĂ© le Les Dieux ont soif » est un roman dâAnatole France, publiĂ© en feuilleton dans la Revue de Paris du 15 octobre 1911 au 15 janvier 1912, puis en volume chez Calmann-LĂ©vy Ă la mi juin 1912. La sociĂ©tĂ© devient enfer dĂšs quâon veut en faire un paradis. » Cette pensĂ©e si juste de Gustave Thibon accompagne le lecteur tout au long de cette impeccable dissection de la dĂ©mence rĂ©volutionnaire, qui renvoie Ă cette autre phrase, monstrueuse celle-lĂ , prononcĂ©e par Staline, et qui lĂ©gitime » ! tous les gĂ©nocides Le problĂšme, câest les hommes; pas dâhommes, pas de problĂšme !⊠» De mĂȘme que le personnage central du roman, le peintre ratĂ© Evariste Gamelin, fait irrĂ©sistiblement penser Ă la morale de la Fable dâAnouilh, Le loup et la vipĂšre » Petits garçons heureux, Hitler ou Robespierre, Combien de pauvres hĂšres Qui seraient morts chez eux ? »⊠En voici quelques morceaux choisis, quelques bonnes feuilles » dont la lecture sera intĂ©ressante Ă quelques jours de la commĂ©moration de lâexĂ©cution de Louis XVI. 1. Chapitre 1, page 1 la vraie devise de la RĂ©publique idĂ©ologique française âŠSur la façadeâŠles emblĂšmes religieux avaient Ă©tĂ© martelĂ©s et lâon avait inscrit en lettres noires au-dessus de la porte la devise rĂ©publicaine LibertĂ©, EgalitĂ©, FraternitĂ© ou la Mort ⊠2. Chapitre 9, page 122 Evariste Gamelin devait entrer en fonctions le 14 septembre, lors de la rĂ©organisation du Tribunal, divisĂ© dĂ©sormais en quatre sections, avec quinze jurĂ©s pour chacune. Les prisons regorgeaient lâaccusateur public travaillait dix-huit heures par jour. Aux dĂ©faites des armĂ©es, aux rĂ©voltes des provinces, aux conspirations, aux complots, aux trahisons, la Convention opposait la Terreur. Les Dieux avaient soif⊠» 3. Chapitre 13, page 204 priĂšre Ă Sainte Guillotine, comme les chrĂ©tiens priaient Sainte-GeneviĂšve âŠil voyait partout des conspirateurs et des traĂźtres. Et il songeait âŠRĂ©publique ! contre tant dâennemis, secrets ou dĂ©clarĂ©s, tu nâas quâun secours. Sainte Guillotine, sauve la patrie !⊠» 4. Chapitre 15, pages 224/225/226 pour Marie-Antoinette, câest lâhallali⊠Il fallait vider les prisons qui regorgeaient; il fallait juger, juger sans repos ni trĂȘve. Assis contre les murailles tapissĂ©es de faisceaux et de bonnets rouges, comme leurs pareils sur les fleurs de lys, les juges gardaient la gravitĂ©, la tranquillitĂ© terrible de leurs prĂ©dĂ©cesseurs royaux. Lâaccusateur public et ses substituts, Ă©puisĂ©s de fatigue, brĂ»lĂ©s dâinsomnie et dâeau-de-vie, ne secouaient leur accablement que par un violent effort; et leur mauvaise santĂ© les rendait tragiques. Les jurĂ©s, divers dâorigine et de caractĂšre, les uns instruits, les autres ignares, lĂąches ou gĂ©nĂ©reux, doux ou violents, hypocrites ou sincĂšres, mais qui tous, dans le danger de la patrie et de la RĂ©publique, sentaient ou feignaient de sentir les mĂȘmes angoisses, des brĂ»ler des mĂȘmes flammes, tous atroces de vertu ou de peur, ne formaient quâun seul ĂȘtre, une seule tĂȘte sourde, irritĂ©e, une seule Ăąme, une bĂȘte mystique, qui par lâexercice naturel de ses fonctions, produisait abondamment la mort. Bienveillants ou cruels par sensibilitĂ©, secouĂ©s soudain par un brusque mouvement de pitiĂ©, ils acquittaient avec des larmes un accusĂ© quâils eussent, une heure auparavant, condamnĂ© avec des sarcasmes. A mesure quâils avançaient dans leur tĂąche, ils suivaient plus impĂ©tueusement les impulsions de leur coeur. Ils jugeaient dans la fiĂšvre et dans la somnolence que leur donnait lâexcĂšs de travail, sous les excitations du dehors et les ordres du souverain, sous les menaces des sans-culottes et des tricoteuses pressĂ©s dans les tribunes et dans lâenceinte publique, dâaprĂšs des tĂ©moignages forcenĂ©s, sur des rĂ©quisitoires frĂ©nĂ©tiques, dans un air empestĂ©, qui appesantissait les cerveaux, faisait bourdonner les oreilles et battre les tempes et mettait un voile de sang sur les yeux. Des bruits vagues couraient dans le public sur des jurĂ©s corrompus par lâor des accusĂ©s. Mais Ă ces rumeurs le jury tout entier rĂ©pondait par des protestations indignĂ©es et des condamnations impitoyables. Enfin, câĂ©taient des hommes, ni pires ni meilleurs que les autres. Lâinnocence, le plus souvent, est un bonheur et non pas une vertu quiconque eĂ»t acceptĂ© de se mettre Ă leur place eĂ»t agi comme eux et accompli dâune Ăąme mĂ©diocre ces tĂąches Ă©pouvantables. Antoinette, tant attendue, vint enfin sâasseoir en robe noire dans le fauteuil fatal, au milieu dâun tel concert de haine que seule la certitude de lâissue quâaurait le jugement en fit respecter les formes. Aux questions mortelles, lâaccusĂ©e rĂ©pondit tantĂŽt avec lâinstinct de la conservation, tantĂŽt avec sa hauteur accoutumĂ©e,, et, une fois, grĂące Ă lâinfamie dâun de ses accusateurs, avec la majestĂ© dâune mĂšre. Lâoutrage et la calomnie seuls Ă©taient permis aux tĂ©moins; la dĂ©fense fut glacĂ©e dâeffroi. Le tribunal, se contraignant Ă juger dans les rĂšgles, attendait que tout cela fĂ»t fini pour jeter la tĂȘte de lâAutrichienne Ă lâEurope⊠» 5. Chapitre 15, pages 229/230 le jugement des Girondins⊠âŠRentrĂ© chez lui, il reçut avis quâil Ă©tait nommĂ© membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune. Candidat depuis quatre mois, il avait Ă©tĂ© Ă©lu sans concurrent, aprĂšs plusieurs scrutins, par une trentaine de suffrages. On ne votait plus les sections Ă©taient dĂ©sertes; riches et pauvres ne cherchaient quâĂ se soustraire aux charges publiques. Les plus grands Ă©vĂšnements nâexcitaient plus ni enthousiasme ni curiositĂ©; on ne lisait plus les journaux, Evariste doutait si, sur les sept cent mille habitants de la capitale, trois ou quatre mille seulement avaient encore lâĂąme rĂ©publicaine. Ce jour-lĂ , les Vingt et Un comparurent ci dessous, lâarrestation des Girondins, ndlr. Innocents ou coupables des malheurs et des crimes de la RĂ©publique, vains, imprudents, ambitieux et lĂ©gers, Ă la fois modĂ©rĂ©s et violents, faibles dans la terreur comme dans la clĂ©mence, prompts Ă dĂ©clarer la guerre, lents Ă la conduire, traĂźnĂ©s qu Tribunal sur lâexemple quâils avaient donnĂ©, ils nâĂ©taient pas moins la jeunesse Ă©clatante de la RĂ©volution; ils en avaient Ă©tĂ© le charme et la gloire. Ce juge, qui va les interroger, avec une partialitĂ© savante; ce blĂȘme accusateur, qui, lĂ , devant sa petite table, prĂ©pare leur mort et leur dĂ©shonneur; ces jurĂ©s, qui voudront tout-Ă -lâheure Ă©touffer leur dĂ©fense; ce public des tribunes, qui les couvre dâinvectives et de huĂ©es, juge, jurĂ©s, peuple, ont naguĂšre applaudi leur Ă©loquence, cĂ©lĂ©brĂ© leurs talents, leurs vertus. Mais ils ne se souviennent plus. Evariste avait fait jadis son dieu de Vergniaud, son oracle de Brissot. Il ne se rappelait plus, et, sâil restait dans sa mĂ©moire quelque vestige de son antique admiration, câĂ©tait pour concevoir que ces monstres avaient sĂ©duit les meilleurs citoyens⊠» 5bis. Chapitre 16, pages 237/238 âŠLes jours qui suivirent, le Tribunal sâoccupa sans relĂąche dâanĂ©antir le fĂ©dĂ©ralisme, qui, comme une hydre, avait menacĂ© de dĂ©vorer la libertĂ©. Ce furent des jours chargĂ©s; et les jurĂ©s, Ă©puisĂ©s de fatigue, expĂ©diĂšrent le plus rapidement possible la femme Roland, inspiratrice ou complice des crimes de la faction brissotine⊠» 6. Chapitre 19, page 280 âŠLa terreur, de mois en mois, grandissait. Chaque nuit, les geĂŽliers ivres, accompagnĂ©s de leurs chiens de garde, allaient de cachot en cachot, portant des actes dâaccusation, hurlant des noms quâils estropiaient, rĂ©veillaient les prisonniers et pour vingt victimes dĂ©signĂ©s en Ă©pouvantaient deux cents. Dans ces corridors, pleins dâombres sanglantes, passaient chaque jour, sans une plainte, vingt, trente, cinquante condamnĂ©s, vieillards, femmes, adolescents, et si divers de condition, de caractĂšre, de sentiment, quâon se demandait sâils nâavaient pas Ă©tĂ© tirĂ©s au sort⊠» 6bis. Chapitre 19, pages 283/284 ⊠â Jâai Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e comme royaliste. On mâaccuse dâavoir conspirĂ© pour dĂ©livrer la reine. Comme je vous savais ici, jâai tout de suite cherchĂ© Ă vous voir. Ecoutez-moi, mon ami, car vous voulez bien que je vous donne ce nom ? Je connais des gens en place; jâai, je le sais, des sympathies jusque dans le ComitĂ© de salut public. Je ferai agir des amis ils me dĂ©livreront, et je vous dĂ©livrerai Ă mon tour. Mais Brotteaux, dâune voix qui se fit pressante â Par tout ce que vous avez de cher, mon enfant, nâen faites rien ! NâĂ©crivez pas, ne sollicitez pas; ne demandez rien Ă personne, je vous en conjure, faites-vous oublier. Comme elle ne semblait pas pĂ©nĂ©trĂ©e de ce quâil disait, il se fit plus suppliant encore â Gardez le silence. Rose, faites-vous oublier lĂ est le salut. Tout ce que vos amis tenteraient ne ferait que hĂąter votre perte. Gagnez du temps. Il en faut peu, trĂšs peu, jâespĂšre, pour vous sauver. Surtout nâessayez pas dâĂ©mouvoir les juges, les jurĂ©s, un Gamelin. Ce ne sont pas des hommes, ce sont des choses on ne sâexplique pas avec les choses. Faites-vous oublier. Si vous suivez mon conseil, mon amie, je mourrai heureux de vous avoir sauvĂ© la vie⊠» 7. Chapitre 20, pages 286 Ă 290 intĂ©gralitĂ© du chapitre la paranoĂŻa enfle â comme dans Le grand air de la calomnie âŠLe tapage va croissant / Ă la fin elle dĂ©borde et Ă©clate, se propage, redouble, / Et produit une explosion /Un sĂ©isme, un orage, / Un tumulte gĂ©nĂ©ral⊠». Comme Staline, Gamelin voit des ennemis/traĂźtres partout⊠Evariste Gamelin, pendant une longue audience du Tribunal, Ă son banc, dans lâair chaud, ferme les yeux et pense Les mĂ©chants, en forçant Marat Ă se cacher dans les trous, en avaient fait un oiseau de nuit, lâoiseau de Minerve, dont lâoeil perçait les conspirateurs dans les tĂ©nĂšbres, oĂč ils se dissimulaient. Maintenant, câest un regard bleu, froid, tranquille, qui pĂ©nĂštre les ennemis de lâEtat et dĂ©nonce les traĂźtres avec une subtilitĂ© inconnue mĂȘme Ă lâAmi du peuple, endormi pour toujours dans le jardin des Cordeliers. Le nouveau sauveur, aussi zĂ©lĂ© et plus perspicace que le premier, voit ce que personne nâavait vu et son doigt levĂ© rĂ©pand la terreur. Il distingue les nuances dĂ©licates, imperceptibles, qui sĂ©parent le mal du bien, le vice de la vertu, que sans lui ont eĂ»t confondues, au dommage de la patrie et de la libertĂ©; il trace devant lui la ligne mince, inflexible, en dehors de laquelle il nâest, Ă gauche et Ă droite, quâerreur, crime et scĂ©lĂ©ratesse. Lâincorruptible enseigne comment on sert lâĂ©tranger par exagĂ©ration et par faiblesse, en persĂ©cutant les cultes au nom de la raison, et en rĂ©sistant au nom de la religion aux lois de la RĂ©publique. Non moins que les scĂ©lĂ©rats qui immolĂšrent Le Peltier et Marat, ceux qui leur dĂ©cernent des honneurs divins pour compromettre leur mĂ©moire servent lâĂ©tranger. Agent de lâĂ©tranger, quiconque rejette les idĂ©es dâordre, de sagesse, dâopportunitĂ©; agent de lâĂ©tranger, quiconque outrage les moeurs, offense la vertu, et, dans le dĂ©rĂšglement de son coeur, nie Dieu. Les prĂȘtres fanatiques mĂ©ritent la mort; mais il y a une maniĂšre contre-rĂ©volutionnaire de combattre le fanatisme; il y a des abjurations criminelles. ModĂ©rĂ©, on perd la RĂ©publique; violent, on la perd. Oh ! redoutables devoirs du juge, dictĂ©s par le plus sage des hommes ! Ce ne sont plus seulement les aristocrates, les fĂ©dĂ©ralistes , les scĂ©lĂ©rats de la faction dâOrlĂ©ans, les ennemis dĂ©clarĂ©s de la patrie quâil faut frapper. Le conspirateur, lâagent de lâĂ©tranger est un ProtĂ©e, il prend toutes les formes. Il revĂȘt lâapparence dâun patriote, dâun rĂ©volutionnaire, dâun ennemi des rois; il affecte lâaudace dâun coeur qui en bat que pour la libertĂ©; il enfle la voix et fait trembler les ennemis de la RĂ©publique câest Danton; sa violence cache mal son odieux modĂ©rantisme et sa corruption apparaĂźt enfin. Le conspirateur, lâagent de lâĂ©tranger, câest ce bĂšgue Ă©loquent qui mit Ă son chapeau la premiĂšre cocarde des rĂ©volutionnaires, câest ce pamphlĂ©taire qui, dans son civisme ironique et cruel, sâappelait lui-mĂȘme le procureur de la lanterne », câest Camille Desmoulins il sâest dĂ©celĂ© en dĂ©fendant les gĂ©nĂ©raux traĂźtres et en rĂ©clamant les mesures criminelles dâune clĂ©mence intempestive. Câest Philippeaux, câest HĂ©rault, câest le mĂ©prisable Lacroix. Le conspirateur, lâagent de lâĂ©tranger, câest ce pĂšre Duchesne qui avilit la libertĂ© par sa basse dĂ©magogie et de qui les immondes calomnies rendirent Antoinette elle-mĂȘme intĂ©ressante. Câest Chaumette, quâon vit pourtant doux, populaire, modĂ©rĂ©, bonhomme et vertueux, dans lâadministration de la Commune, mais il Ă©tait athĂ©e ! Les conspirateurs, les agents de lâĂ©tranger, ce sont tous ces sans-culottes en bonnet rouge, en carmagnole, en sabots, qui ont follement renchĂ©ri de patriotisme sur les jacobins. Le conspirateur, lâagent de lâĂ©tranger, câest Anacharsis Cloots, lâorateur du genre humain, condamnĂ© Ă mort par toutes les monarchies du monde; mais on devait tout craindre de lui il Ă©tait Prussien. Illustration caricature royaliste, montrant Robespierre guillotinant un innocent, la pyramide derriĂšre lui porte lâinscription Ci-gĂźt toute la France »; Ă rapprocher de la fameuse Ă©pitaphe apocryphe du mĂȘme Robespierre Passant, ne pleure pas sur mon sort / Si je vivais tu serais mort ! » Maintenant, violents et modĂ©rĂ©s, tous ces mĂ©chants, tous ces traĂźtres, Danton, Desmoulins, HĂ©bert, Chaumette ont pĂ©ri sous la hache. La RĂ©publique est sauvĂ©e; un concert de louanges monte de tous les comitĂ©s et de toutes les assemblĂ©es populaires vers Maximilien et la Montagne. Les bons citoyens sâĂ©crient Dignes reprĂ©sentants dâun peuple libre, câest en vain que les enfants des Titans ont levĂ© leur tĂȘte altiĂšre Montagne bienfaisante, SinaĂŻ protecteur, de ton sein bouillonnant est sorti la foudre salutaire ». En ce concert, le Tribunal a sa part de louanges. Quâil est doux dâĂȘtre vertueux et combien la reconnaissance publique est chĂšre au coeur du juge intĂšgre ! Cependant, pour un coeur patriote, quel sujet dâĂ©tonnement et quelles causes dâinquiĂ©tude ! Quoi ! pour trahir la cause populaire, ce nâĂ©tait donc pas assez de Mirabeau, de La Fayette, de Bailly, de PĂ©tion, de Brissot ? Il y fallait encore ceux qui ont dĂ©noncĂ© ces traĂźtres ? Quoi ! tous les hommes qui ont fait la RĂ©volution ne lâont faite que pour la perdre ! Ces grands auteurs des grandes journĂ©es prĂ©paraient avec Pitt et Cobourg la royautĂ© dâOrlĂ©ans ou la tutelle de Louis XVII. Quoi ! Danton, câĂ©tait Monk ! Quoi ! Chaumette et les hĂ©bertistes, plus perfides que les fĂ©dĂ©ralistes quâils ont poussĂ© sous le couteau, avaient conjurĂ© la ruine de lâempire ! Mais parmi ceux qui prĂ©cipitent Ă la mort les perfides Danton et les perfides Chaumette, lâoeil bleu de Robespierre nâen dĂ©couvrira-t-il pas de plus perfides encore ? OĂč sâarrĂȘtera lâexĂ©crable enchaĂźnement des traĂźtres trahis et la perspicacitĂ© de lâIncorruptible⊠» Illustration Charlotte Corday sur la charrette⊠8. Chapitre 22, pages 298 Ă 301 la FĂȘte de lâĂtre suprĂȘme du 8 juin 1794 et la loi de prairial » du 10 juin 94, ouvrant la Grande Terreur » par suppression de tous les droits des accusĂ©s⊠Une montagne sâest Ă©levĂ©e subitement dans le jardin des Tuileries. Le ciel est sans nuages. Maximilien marche devants es collĂšgues en habit bleu, en culotte jaune, ayant Ă al main un bouquet dâĂ©pis, de bleuets et de coquelicots. Il gravit la montagne et annonce le dieu de Jean-Jacques Ă la RĂ©publique attendrie. Ă puretĂ© ! ĂŽ douceur ! ĂŽ foi ! ĂŽ simplicitĂ© antique ! ĂŽ larmes de pitiĂ© ! ĂŽ rosĂ©e fĂ©conde ! ĂŽ clĂ©mence ! ĂŽ fraternitĂ© humaine ! En vain lâathĂ©isme dresse encore sa face hideuse Maximilien saisit une torche; les flammes dĂ©vorent le monstre et la Sagesse apparaĂźt, dâune main montrant le ciel, de lâautre tenant une couronne dâĂ©toiles. Sur lâestrade dressĂ©e contre le palais des Tuileries, Evariste, au milieu de la foule Ă©mue, verse de douces larmes et rend grĂąces Ă Dieu. Il voit sâouvrir une Ăšre de fĂ©licitĂ©. Il soupire â Enfin nous serons heureux, purs, innocents, si les scĂ©lĂ©rats le permettent. HĂ©las ! les scĂ©lĂ©rats ne lâont pas permis. Il faut encore des supplices; il faut encore verser des flots de sang impur. Trois jours aprĂšs la fĂȘte de la nouvelle alliance et la rĂ©conciliation du ciel et de la terre, la Convention promulgue la loi de prairial qui supprime avec une sorte de bonhomie terrible toutes les formes traditionnelles de la loi, tout ce qui a Ă©tĂ© conçu depuis le temps des Romains Ă©quitables pour la sauvegarde de lâinnocence soupçonnĂ©e. Plus dâinstructions, plus dâinterrogatoires, plus de tĂ©moins, plus de dĂ©fenseurs lâamour de la patrie supplĂ©e Ă tout. LâaccusĂ©, qui porte renfermĂ© en lui son crime ou son innocence, passe muet devant le jurĂ© patriote. Et câest dans ce temps quâil faut discerner sa cause parfois difficile, souvent chargĂ©e et obscurcie. Comment juger maintenant ? Comment reconnaĂźtre en un instant lâhonnĂȘte homme et le scĂ©lĂ©rat, le patriote et lâennemi de la patrie ? AprĂšs un moment de trouble, Gamelin comprit ses nouveaux devoirs et sâaccommoda Ă ses nouvelles fonctions. Il reconnaissait dans lâabrĂ©viation de la procĂ©dure les vrais caractĂšres de cette justice salutaire et terrible dont les ministres nâĂ©taient point des chats-fourrĂ©s pesant Ă loisir le pour et le contre dans leurs gothiques balances, mais des sans-culottes jugeant par illumination patriotique et voyant tout dans un Ă©clair. Alors que les garanties, les prĂ©cautions eussent tout perdu, les mouvements dâun coeur droit sauvaient tout. Il fallait suivre les impulsions de la nature, cette bonne mĂšre, qui ne se trompe jamais; il fallait juger avec le coeur, et Gamelin faisait des invocations aux mĂąnes de Jean-Jacques â Homme vertueux, inspire-moi, avec lâamour des hommes, lâardeur de les rĂ©gĂ©nĂ©rer ! Ses collĂšgues, pour la plupart, sentaient comme lui. CâĂ©tait surtout des simples; et, quand les formes furent simplifiĂ©es, ils se trouvĂšrent Ă leur aise. La justice abrĂ©gĂ©e les contentait. Rien, dans sa marche accĂ©lĂ©rĂ©e, ne les troublait plus. Ils sâenquĂ©raient seulement des opinions des accusĂ©s, ne concevant pas quâon pĂ»t sans mĂ©chancetĂ© penser autrement quâeux. Comme ils croyaient possĂ©der la vĂ©ritĂ©, la sagesse, le souverain bien, ils attribuaient Ă leurs adversaires lâerreur et le mal. Ils se sentaient forts ils voyaient Dieu. Ils voyaient Dieu, ces jurĂ©s du Tribunal rĂ©volutionnaire. LâĂȘtre suprĂȘme, reconnu par Maximilien, les inondait de ses flammes. Ils aimaient, ils croyaient⊠» 8bis. Chapitre 22, pages 301/302 suite du prĂ©cĂ©dent passage âŠLe fauteuil de lâaccusĂ© avait Ă©tĂ© remplacĂ© par une vaste estrade pouvant contenir cinquante individus on ne procĂ©dait plus que par fournĂ©es. Lâaccusateur public rĂ©unissait dans une mĂȘme affaire et inculpait comme complices des gens qui souvent au tribunal se rencontraient pour la premiĂšre fois. Le Tribunal jugea avec les facilitĂ©s terribles de la loi de prairial ces prĂ©tendues conspirations des prisons qui, succĂ©dant aux proscriptions des dantonistes et de la Commune, sây rattachaient par les artifices dâune pensĂ©e subtile⊠âŠLe Tribunal expĂ©diait, ce jour-lĂ , une partie de la grande conspiration des prisons, une trentaine de conspirateurs du Luxembourg, captifs trĂšs soumis, mais royalistes ou fĂ©dĂ©ralistes trĂšs prononcĂ©s. Lâaccusation reposait tout entiĂšre sur lâaccusation dâun seul dĂ©lateur. Les jurĂ©s ne savaient pas un mot de lâaffaire; ils ignoraient jusquâaux noms des conspirateurs⊠» 9. Chapitre 24, pages 317 Ă fin du chapitre âŠLes charrettes attendaient. On y entassa les condamnĂ©s, les mains liĂ©es. La femme Rochemaure, dont la grossesse nâavait pas Ă©tĂ© reconnue par le chirurgien, fut hissĂ©e dans un des tombereaux. Elle retrouva un peu de son Ă©nergie pour pour observer la foule des spectateurs, espĂ©rant contre toute espĂ©rance y trouver des sauveurs. Ses yeux imploraient. Lâaffluence Ă©tait moindre quâautrefois et les mouvements des esprits moins violents. Quelques femmes seulement criaient A mort ! » ou raillaient ceux qui allaient mourir. Les hommes haussaient les Ă©paules, dĂ©tournaient la tĂȘte et se taisaient, soit par prudence, soit par respecte des lois. Il y eut un frisson dans la foule quand AthĂ©naĂŻs passa le guichet. Elle avit lâair dâun enfant. Elle sâinclina devant le religieux â Monsieur le curĂ©, lui dit-elle, donnez-moi lâabsolution. Le PĂšre Longuemare murmura gravement les paroles sacramentelles et dit -Ma fille ! Vous ĂȘtes tombĂ©e dans de grands dĂ©sordres; mais que ne puis-je prĂ©senter au Seigneur un coeur aussi simple que le vĂŽtre ! Elle monta, lĂ©gĂšre, dans la charrette. Et lĂ , le buste droit, sa tĂȘte dâenfant fiĂšrement dressĂ©e; elle sâĂ©cria â Vive le roi !⊠âŠTandis que les roues tournaient en grinçant sur le pavĂ© du long faubourg, le religieux rĂ©citait les priĂšres des agonisants. Brotteaux se remĂ©morait les vers du poĂšte de la nature Sic ubi non erimus ndlr citation de LucrĂšce de mĂȘme, quand nous ne serons plus », plus rien ne pourra nous atteindre⊠A son cĂŽtĂ©, AthĂ©naĂŻs, fiĂšre de mourir ainsi que la reine de France, jetait sur la foule un regard hautain⊠» 10. Chapitre 25, pages 321 Ă 324 Terreur salutaire, ĂŽ sainte terreur !⊠» âŠTerreur salutaire, ĂŽ sainte terreur ! LâannĂ©e passĂ©, Ă pareille Ă©poque, nous avions pour dĂ©fenseurs dâhĂ©roĂŻques vaincus en guenilles; le sol de la patrie Ă©tait envahi, les deux tiers des dĂ©partements en rĂ©volte ci contre. Maintenant nos armĂ©es bien Ă©quipĂ©es, bien instruites, commandĂ©es par dâhabiles gĂ©nĂ©raux, prennent lâoffensive, prĂȘtes Ă porter la libertĂ© par le monde. La paix rĂšgne sur tout le territoire de la RĂ©publique. Terreur salutaire, ĂŽ sainte terreur ! aimable guillotine ! lâannĂ©e passĂ©e, Ă pareille Ă©poque, la RĂ©publique Ă©tait dĂ©chirĂ©e par les factions; lâhydre du fĂ©dĂ©ralisme menaçait de la dĂ©vorer. Maintenant lâunitĂ© jacobine Ă©tend sur lâempire sa force et sa sagesse. » Cependant il Ă©tait sombre. Un pli profond lui barrait le front; sa bouche Ă©tait amĂšre. Il songeait Nous disons Vaincre ou mourir. Nous nous trompions, câest vaincre et mourir quâil fallait dire. » Il regardait autour de lui. Les enfants faisaient des tas de sable. Les citoyennes sur leur chaise de bois, au pied des arbres, brodaient ou cousaient. Les passants en habit et culotte dâune Ă©lĂ©gance Ă©trange, songeant Ă leurs affaires ou Ă leurs plaisirs, regagnaient leur demeure. Et Gamelin se sentait seul parmi eux il nâĂ©tait ni leur compatriote ni leur contemporain. Que sâĂ©tait-il donc passĂ© ? Comment Ă lâenthousiasme des belles annĂ©es avait succĂ©dĂ© lâindiffĂ©rence, la fatigue et, peut-ĂȘtre, le dĂ©goĂ»t ? Visiblement, ces gens-lĂ ne voulaient plus entendre parler du Tribunal rĂ©volutionnaire et se dĂ©tournaient de la guillotine. Devenue trop importune sur la place de la RĂ©volution, on lâavait renvoyĂ©e au bout du faubourg Antoine. LĂ mĂȘme, au passage des charrettes, on murmurait. Quelques voix, dit-on, avaient criĂ© Assez ! » Assez, quand il y avait encore des traĂźtres, des conspirateurs ! Assez, quand il fallait renouveler les comitĂ©s, Ă©purer la Convention ! Assez, quand des scĂ©lĂ©rats dĂ©shonoraient la reprĂ©sentation nationale ! Assez, quand on mĂ©ditait jusque dans le tribunal rĂ©volutionnaire la perte du Juste ! Car, chose horrible Ă penser et trop vĂ©ritable ! Fouquier lui-mĂȘme ourdissait des trames, et câĂ©tait pour perdre Maximilien quâil lui avait immolĂ© pompeusement cinquante-sept victimes traĂźnĂ©es Ă la mort dans la chemise rouge des parricides. A quelle pitiĂ© criminelle cĂ©dait la France ? ndlr Fouquier-Tinville, ci contre, lâaccusateur public du Tribunal rĂ©volutionnaire Il fallait donc la sauver malgrĂ© elle et, lorsquâelle criait grĂące, se boucher les oreilles et frapper. HĂ©las ! les destins lâavaient rĂ©solu la patrie maudissait ses sauveteurs. Quâelle nous maudisse et soit sauvĂ©e ! Câest trop peu que dâimmoler des victimes obscures, des aristocrates, des financiers, des publicistes, des poĂštes, un Lavoisier, un Roucher, un AndrĂ© ChĂ©nier. Il faut frapper ces scĂ©lĂ©rats tout-puissants qui, les mains pleines dâor et dĂ©gouttantes de sang, prĂ©parant la ruine de la Montagne, les Foucher, les Tallien, les RovĂšre, les Carrier, les Bourdon. Il faut dĂ©livrer lâEtat de tous ses ennemi. Si HĂ©bert avait triomphĂ©, la Convention Ă©tait renversĂ©e, la RĂ©publique roulait aux abĂźmes; si Desmoulins et Danton avaient triomphĂ©, la Convention, sans vertus, livrait la RĂ©publique aux aristocrates, aux agioteurs et aux gĂ©nĂ©raux. Si les Tallien, les FouchĂ©, monstres forgĂ©s de sang et de rapines, triomphent, la France se noie dans le crime et lâinfamie. Tu dors, Robespierre, tandis que des criminels ivres de fureur et dâeffroi mĂ©ditent ta mort et les funĂ©railles de la libertĂ©. Couthon, Saint-Just, que tardez-vous Ă dĂ©noncer les complots ? Quoi ! lâancien Etat, le monstre royal assurait son empire en emprisonnant chaque annĂ©e quatre cent mille hommes, en en pendant quinze mille, en en rouant trois mille, et la RĂ©publique hĂ©siterait encore Ă sacrifier quelques centaines de tĂȘtes Ă la sĂ»retĂ© et Ă sa puissance ! Noyons-nous dans le sang et sauvons la patrie⊠» 10bis. Chapitre 25, page 325 puis 326/327 Evariste Gamelin parle⊠⹠page 325 â Je ne me reproche rien. Ce que jâai fait, je le ferais encore. Je me suis fait anathĂšme pour la patrie. Je suis maudit. Je me suis mis hors lâhumanitĂ© je nây rentrerai jamais. Non ! la grande tĂąche nâest pas finie. Ah ! la clĂ©mence, le pardon ! Les traĂźtres pardonnent-ils ? Les conspirateurs sont-ils clĂ©ments ? Les scĂ©lĂ©rats parricides croissent sans cesse en nombre; il en sort de dessous terre, il en accourt de toutes nos frontiĂšres de jeunes hommes, qui eussent mieux pĂ©ri dans nos armĂ©es, des vieillards, des enfants, des femmes, avec les masques de lâinnocence, de la puretĂ©, de la grĂące. Et quand on les a immolĂ©s, on en trouve davantage. Tu vois bien quâil faut que je renonce Ă lâamour, Ă toute joie, Ă toute douceur, Ă al vie elle-mĂȘme⊠» illustration Saturne dĂ©vorant lâun de ses fils, par Goya; pour Goya, qui a vĂ©cu les horreurs de lâinvasion napolĂ©onienne en 1808, ce Saturne incarnerait le Mal suprĂȘme qui gangrĂšne le monde et les hommes. Ce Mal qui est la nĂ©gation de la Raison sur laquelle toute sociĂ©tĂ© humaine devrait ĂȘtre bĂątie. Mais, prĂ©cisĂ©ment, avec la dĂ©mente RĂ©volution, les LumiĂšres ont fait naufrage dans la Terreur, et la Raison des auto-proclamĂ©s philosophes » Ă sombrĂ© dans la plus extravagante des dĂ©-raisons !⊠⹠pages 326/327 âŠUn enfant de huit ou neuf ans, qui jouait au cerceau, se jeta en ce moment dans jambes de Gamelin. Celui-ci lâĂ©leva brusquement dans ses bras -Enfant ! tu grandiras libre, heureux, et tu le devras Ă lâinfĂąme Gamelin. Je suis atroce pour que tu sois heureux. Je suis cruel pour que tu sois bon; je suis impitoyable pour que demain tous les Français sâembrassent en versant des larmes de joie. Il le pressa contre sa poitrine â Petit enfant, quand tu seras un homme, tu me devras ton bonheur, ton innocence; et, si jamais tu entends prononcer mon nom, tu lâexĂ©creras. Et il posa Ă terre lâenfant, qui sâalla jeter Ă©pouvantĂ© dans les jupes de sa mĂšre, accourue pour le dĂ©livrer⊠Gamelin tourna vers Elodie un regard farouche â Jâai embrassĂ© cet enfant; peut-ĂȘtre ferai-je guillotiner sa mĂšre⊠11. Chapitre 26, pages 328/329/330 bientĂŽt la fin, pour Robespierre⊠âŠEvariste errait, sombre et soucieux, par les jardins Marbeuf, devenus propriĂ©tĂ© nationale et frĂ©quentĂ©e des Parisiens oisifs⊠Evariste reconnut Robespierre. Il le retrouvait amaigri, le visage durci et traversĂ© de plis douloureux⊠Gamelin, par respect, ne sâapprocha pas du promeneur solitaire; mais contemplant la forme mince qui sâeffaçait dans la nuit, il lui adressa cette oraison mentale Jâai vu ta tristesse, Maximilien; jâai compris ta pensĂ©e. Ta mĂ©lancolie, ta fatigue et jusquâĂ cette expression dâeffroi empreinte dans tes regards, tout en toi dit Que la terreur sâachĂšve et que la fraternitĂ© commence ! Français, soyez unis, soyez vertueux, soyez bons. Aimez-vous les uns les autres. » Eh bien ! je servirai tes desseins; pour que tu puisses, dans ta sagesse et ta bontĂ©, mettre fin aux discordes civiles, Ă©teindre les haines fratricides, faire du bourreau un jardinier qui en tranchera plus que les tĂȘtes des choux et des laitues, je prĂ©parerai avec mes collĂšgues du Tribunal les voies de la clĂ©mence, en exterminant les conspirateurs et les traĂźtres. Nous redoublerons de vigilance et de sĂ©vĂ©ritĂ©. Aucun coupable ne nous Ă©chappera. Et quand la tĂȘte du dernier des ennemis de la RĂ©publique sera tombĂ©e sous le couteau, tu pourras ĂȘtre innocent sans crime et faire rĂ©gner lâinnocence et la vertu sur France, ĂŽ pĂšre de la patrie ! » 12. Chapitre 27, pages 332 Ă 334 la chute de Robespierre approche⊠Tu dors, Robespierre ! Lâheure passe, le temps prĂ©cieux coule. Enfin, le 8 Thermidor, Ă la Convention, lâIncorruptible se lĂšve et va parler. Soleil du 31 mai, te lĂšves-tu une seconde fois ? Gamelin attend, espĂšre. Robespierre va donc arracher des bancs des bancs quâils dĂ©shonorent ces lĂ©gislateurs plus coupables que les fĂ©dĂ©ralistes, plus dangereux que Danton ? Non, pas encore. Je ne puis â dit-il â me rĂ©soudre Ă dĂ©chirer entiĂšrement le voile qui recouvre ce profond mystĂšre dâiniquitĂ©. » Et al foudre Ă©parpillĂ©e, sans frapper aucun des conjurĂ©s, les effraie tous. On en comptait soixante qui, depuis quinze jours, nâosaient coucher dans leur lit. Marat nommait les traĂźtres, lui; il les montrait du doigt. LâIncorruptible hĂ©site, et dĂšs lors câest lui lâaccusĂ©. Le soir, aux Jacobins, on sâĂ©touffe dans la salle, dans les couloirs, dans la cour. Ils sont tous lĂ , les amis bruyants et les ennemis muets. Robespierre leur lit ce discours que la Convention a entendu dans un silence affreux et que les jacobins couvrent dâapplaudissements Ă©mus. â Câest mon testament de mort, dit lâhomme, vous me verrez boire la cigĂŒe avec calme. â Je la boirai avec toi, rĂ©pond David. â Tous, tous, sâĂ©crient les jacobins, qui se sĂ©parent sans rien dĂ©cider. Evariste, pendant que se prĂ©parait la mort du Juste, dormit du sommeil des disciples au Jardin des Oliviers. Le lendemain, il se rendit au Tribunal, oĂč deux sections siĂ©geaient. Celle dont il faisait partie jugeait vingt-et-un complices de la conspiration de Lazare. Et, pendant ce temps, arrivaient les nouvelles La Convention, aprĂšs une sĂ©ance de six heures, a dĂ©crĂ©tĂ© dâaccusation Maximilien Robespierre, Couthon, Saint-Just avec Augustin Robespierre et Lebas ci dessous, aprĂšs Robespierre, Saint Just, Couthon, Le Bas, Augustin Robespierre, qui ont demandĂ© Ă partager le sort des accusĂ©s. Les cinq proscrits sont descendus Ă la barre. » On apprend que le prĂ©sident de la section qui fonctionne dans la salle voisine, le citoyen Dumas, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© sur son siĂšge, mais que lâaudience continue. On entend battre la gĂ©nĂ©rale et sonner le tocsin. Evariste, Ă son banc, reçoit de la Commune lâordre de se rendre Ă lâHĂŽtel de Ville pour siĂ©ger au conseil gĂ©nĂ©ral. Au son des cloches et des tambours, il rend son verdict avec ses collĂšgues et court chez lui embrasser sa mĂšre et prendre son Ă©charpe. La place de Thionville est dĂ©serte. La section nâose se prononcer ni pour ni contre la Convention. On rase les murs, on se coule dans les allĂ©es, on rentre chez soi. A lâappel du tocsin et de la gĂ©nĂ©rale, rĂ©pondent les bruits des volets qui se rabattent et des serrures qui se ferment⊠12bis. Chapitre 27, pages 337 Ă 341 la RĂ©volution se dĂ©chire, la Convention contre la Commune, Robespierre et les siens dĂ©crĂ©tĂ©s dâaccusation, et la peur change de camp⊠âŠEn approchant de lâHĂŽtel de Ville il entendit Gamelin, ndlr il entendit monter vers le ciel lourd la rumeur des grands jours. Sur la place de GrĂšve, un tumulte dâarmes, un flamboiement dâĂ©charpes et dâuniformes, le canons dâHanriot en batterie. Il gravit lâescalier dâhonneur et, en entrant dans la salle, signe la feuille de prĂ©sence. Le conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune, Ă lâunanimitĂ© des 491 membres prĂ©sents, se dĂ©clare pour les proscrits. Le maire se fait apporter la table des Droits de lâhomme, lit lâarticle oĂč il est dit Quand le gouvernement viole les droits du peuple, lâinsurrection est pour le peuple le plus saint et le plus indispensable des devoirs », et le premier magistrat de Paris dĂ©clare quâau coup dâĂ©tat de la Convention la Commune oppose lâinsurrection populaire. Les membres du conseil gĂ©nĂ©ral font serment de mourir Ă leur poste. Deux officiers municipaux sont chargĂ©s de se rendre sur la place de GrĂšve et dâinviter le peuple Ă se joindre Ă ses magistrats afin de sauver la patrie et la libertĂ©. On se cherche, on Ă©change des nouvelles, on donne des avis. Parmi ces magistrats, peu d artisans. La Commune rĂ©unie lĂ est telle que lâa faite lâĂ©puration jacobine des juges et des jurĂ©s du Tribunal rĂ©volutionnaire, des artistes comme Beauvallet et Gamelin, des rentiers et des professeurs, des bourgeois cossus, de gros commerçants, des tĂȘtes poudrĂ©es, des ventres Ă breloques; peu de sabots, de pantalons, de carmagnoles, de bonnets rouges. Ces bourgeois sont nombreux, rĂ©solus. Mais, quand on y songe, câest Ă peu prĂšs tout ce que Paris compte de vrais rĂ©publicains. Debout dans la maison de ville, comme sur le rocher de la libertĂ©, un ocĂ©an dâindiffĂ©rence les environne. Pourtant des nouvelles favorables arrivent. Toutes les prisons oĂč les proscrits ont Ă©tĂ© enfermĂ©s ouvrent leurs portes et rendent leur proie. Augustin Robespierre, venu de la Force, entre le premier Ă lâHĂŽtel de Ville et est acclamĂ©. On apprend Ă huit heures que Maximilien, aprĂšs avoir longtemps rĂ©sistĂ©, se rend Ă la Commune. On lâattend, il va venir, il vient une acclamation formidable Ă©branle les voĂ»tes du vieux palais municipal. Il entre, portĂ© par vingt bras. Cet homme mince, propret, en habit bleu et culotte jaune, câest lui. Il siĂšge, il parle. illustration dâaprĂšs un reportage de TF1, une Ă©quipe de chercheurs â visualforensic â spĂ©cialisĂ©e dans les techniques de reconstructions faciales, a restituĂ© » le vrai visage de Robespierre ci contre; une reconstitution que lâextrĂȘme-gauche refuse⊠A son arrivĂ©e, le conseil ordonne que la façade de la maison Commune sera sur-le-champ illuminĂ©e. En lui la RĂ©publique rĂ©side. Il parle, il parle dâune voix grĂȘle, avec Ă©lĂ©gance. Il parle purement, abondamment. Ceux qui sont lĂ , qui ont jouĂ© leur vie sur sa tĂȘte, sâaperçoivent, Ă©pouvantĂ©s, que câest un homme de parole, un homme de comitĂ©s, de tribune, incapable dâune rĂ©solution prompte et dâun acte rĂ©volutionnaire. On lâentraĂźne dans la salle des dĂ©libĂ©rations. Maintenant ils sont tous lĂ , ces illustres proscrits Lebas, Saint-Just, Couthon. Robespierre parle. Il est minuit et demie il parle encore . Cependant Gamelin, dans la salle du conseil, le front collĂ© Ă une fenĂȘtre, regarde dâun oeil anxieux; il voit fumer les lampions dans la nuit sombre. Les canons dâHanriot sont en batterie devant lâHĂŽtel de Ville. Sur al place toute noire sâagite une foule incertaine, inquiĂšte. A minuit et demie, des torches dĂ©bouchent au coin de la rue de la Vannerie, entourant un dĂ©lĂ©guĂ© de la Convention qui, revĂȘtu de ses insignes, dĂ©ploie un papier et lit, dans une rouge lueur, le dĂ©cret de la Convention, la mise hors la loi des membres de la Commune insurgĂ©e, des membres du conseil gĂ©nĂ©ral qui lâassistent et des citoyens qui rĂ©pondraient Ă son appel. La mise hors la loi, la mort sans jugement ! la seule idĂ©e en fait pĂąlir les plus dĂ©terminĂ©s. Gamelin sent son front se glacer. Il regarde la foule quitter Ă grands pas la place de GrĂšve. Et, quand il tourne la tĂȘte, ses yeux voient que la salle, oĂč les conseillers sâĂ©touffaient tout Ă lâheure, est presque vide. Mais ils ont fui en vain ils avaient signĂ©. Il est deux heures. LâIncorruptible dĂ©libĂšre dans la salle voisine avec la Commune et les reprĂ©sentants proscrits. Gamelin plonge ses regards dĂ©sespĂ©rĂ©s sur la place noire. Il voit, Ă la clartĂ© des lanternes, les chandelles de bois sâentrechoquer sur lâauvent de lâĂ©picier, avec un bruit de quilles; les rĂ©verbĂšres se balancent et vacillent un grand vent sâest Ă©levĂ©. Un instant aprĂšs, une pluie dâorage tombe la place se vide entiĂšrement; ceux que nâavaient pas chassĂ©s le terrible dĂ©cret, quelques gouttes dâeau les dispersent. Les canons dâHanriot sont abandonnĂ©s. Et quand on voit Ă la lueur des Ă©clairs dĂ©boucher en mĂȘme temps par la rue Antoine et par le quai les troupes de la Convention, les abords de la maison commune sont dĂ©serts. Enfin Maximilien sâest dĂ©cidĂ© Ă faire appel du dĂ©cret de la Convention Ă la section des Piques. Le conseil gĂ©nĂ©ral se fait apporter des sabres, des pistolets, des fusils. Mais un fracas dâarmes, de pas et de vitres brisĂ©es emplit la maison. Les troupes de la Convention passent comme une avalanche Ă travers la salle des dĂ©libĂ©rations et sâengouffrent dans la salle du conseil. Un coup de feu retentit Gamelin voit Robespierre tomber la mĂąchoire fracassĂ©e⊠Il est sans mouvement, mais il souffre dâun froid cruel et, dans le tumulte dâune lutte effroyable, il entend distinctement la voix du jeune dragon Henry qui sâĂ©crie â Le tyran nâest plus; ses satellites sont brisĂ©s. La RĂ©volution va reprendre son cours majestueux et terrible. Gamelin sâĂ©vanouit. A sept heures du matin, un chirurgien envoyĂ© par la Convention le pansa. La Convention Ă©tait pleine de sollicitude pour les complices de Robespierre elle ne voulait pas quâaucun dâeux Ă©chappĂąt Ă la guillotine. Lâartiste-peintre, ex-jurĂ©, ex-membre du conseil gĂ©nĂ©ral de la Commune, fut portĂ© sur une civiĂšre Ă la Conciergerie. » 13. Chapitre 28, pages 342/343/344 Le 10, tandis que sur le grabat dâun cachot, Evariste, aprĂšs un sommeil de fiĂšvre, se rĂ©veillait en sursaut dans une indicible horreur, Paris, en sa grĂące et son immensitĂ©, souriait au soleil; lâespĂ©rance renaissait au coeur des prisonniers les marchands ouvraient allĂšgrement leur boutique, les bourgeois se sentaient plus riches, les jeunes hommes plus heureux, les femmes plus belles, par la chute de Robespierrre. Seuls une poignĂ©e de jacobins, quelques prĂȘtres constitutionnels et quelques vieilles femmes tremblaient de voir lâempire passer aux mĂ©chants et aux corrompus. Une dĂ©lĂ©gation du Tribunal rĂ©volutionnaire, composĂ©e de lâaccusateur public et de deux juges, se rendait Ă la Convention, pour al fĂ©liciter dâavoir arrĂȘtĂ© les complots. LâassemblĂ©e dĂ©cidait que lâĂ©chafaud serait de nouveau dressĂ© sur la place de la RĂ©volution. On voulait que les riches, les Ă©lĂ©gants, les jolies femmes pussent voir sans se dĂ©ranger le supplice de Robespierre, qui aurait lieu le jour mĂȘme. Le dictateur et ses complices Ă©taient hors la loi il suffisait que leur identitĂ© fĂ»t constatĂ©e par deux officiers municipaux pour que le Tribunal les livrĂąt immĂ©diatement Ă lâexĂ©cuteur. Mais une difficultĂ© surgissait les constatations en pouvaient ĂȘtre faites dans les formes, la Commune Ă©tant tout entiĂšre hors la loi. LâassemblĂ©e autorisa le Tribunal Ă faire constater lâidentitĂ© par des tĂ©moins ordinaires. Les triumvirs furent traĂźnĂ©s Ă la mort, avec leurs principaux complices, au milieu des cris, de joie et de fureur, des imprĂ©cations, des rires, des danses ci contre. Le lendemain, Evariste, qui avait repris quelques forces et pouvait presque se tenir sur ses jambes, fut tirĂ© de son cachot, amenĂ© au Tribunal et placĂ© sur lâestrade, quâil avait tant de fois vue chargĂ©e dâaccusĂ©s, oĂč sâĂ©taient assises tour Ă tour tant de victimes illustres ou obscures. Elle gĂ©missait maintenant sous le poids de soixante-dix individus, la plupart membres de la Commune, et quelques uns jurĂ©s comme Gamelin, mis comme lui hors la loi. Il revit son banc, le dossier sur lequel il avait coutume de sâappuyer, la place dâoĂč il avait terrorisĂ© des malheureux⊠Il revit, dominant lâestrade oĂč les juges siĂ©geaient sur trois fauteuils dâacajou, garnis de velours dâUtrecht rouge, les bustes de Chalier et de Marat, et ce buste de Brutus quâil avait un jour attestĂ©. Rien nâĂ©tait changĂ©, ni les haches, les faisceaux, les bonnets rouges du papier de tenture, ni les outrages jetĂ©s par les tricoteuses des tribunes Ă ceux qui allaient mourir, ni lâĂąme de Fouquier-Tinville, tĂȘtu, laborieux, remuant avec zĂšle ses papiers homicides, et envoyant, magistrat accompli, ses amis de la veille Ă lâĂ©chafaud⊠13bis. Chapitre 28, pages 345/346 âŠGamelin fit un effort pour monter dans la charrette il avait perdu beaucoup de sang et sa blessure le faisait cruellement souffrir. Le cocher fouetta sa haridelle et le cortĂšge se mit en marche au milieu des huĂ©es. Des femmes qui reconnaissaient Gamelin lui criaient â Va donc, buveur de sang ! Assassin Ă dix-huit francs par jour ! Il ne rit plus voyez comme il est pĂąle, le lĂąche ! CâĂ©taient les mĂȘmes femmes qui insultaient naguĂšre les conspirateurs et les aristocrates, les exagĂ©rĂ©s et les indulgents envoyĂ©s par Gamelin et ses collĂšgues Ă la guillotine. La charrette tourna sur le quai des Morfondus, gagna lentement le Pont neuf et la rue de la Monnaie on allait Ă la place de la RĂ©volution, Ă lâĂ©chafaud de Robespierre. Le cheval boitait; Ă tout moment, le cocher lui effleurait du fouet les oreilles. La foule des spectateurs, joyeuse, animĂ©e, retardait la marche de lâescorte. Le public fĂ©licitait les gendarmes, qui retenaient leurs chevaux. Au coin de la rue HonorĂ©, les insultes redoublĂšrent. Des jeunes gens, attablĂ©s Ă lâentresol, dans les salons des traiteurs Ă la mode, se mirent aux fenĂȘtres, leurs serviettes Ă al main, et criĂšrent â Cannibales, anthropophages, vampires ! La charrette ayant butĂ© dans un tas dâordures quâon nâavait pas enlevĂ©es en ces deux jours de troubles, la jeunesse dorĂ©e Ă©clata de joie â Le char embourbĂ© ! Dans la gadoue, les jacobins ! Gamelin songeait, et il crut comprendre. Je meurs justement, pensa-t-il. Il est juste que nous recevions ces outrages jetĂ©s Ă la RĂ©publique et dont nous aurions dĂ» la dĂ©fendre. Nous avons Ă©tĂ© faibles; nous nous sommes rendus coupables dâindulgence. Nous avons trahi la RĂ©publique. Nous avons mĂ©ritĂ© notre sort. Robespierre lui-mĂȘme, le pur, le saint, a pĂ©chĂ© par douceur, par mansuĂ©tude; ses fautes sont effacĂ©es par son martyre. A son exemple, jâai trahi la RĂ©publique; elle pĂ©rit il est juste que je meure avec elle. Jâai Ă©pargnĂ© le sang que mon sang coule ! Que je pĂ©risse ! je lâai mĂ©ritĂ©. » 14. Chapitre 29, pages 355/356/357 âŠLâaffiche annonçait PhĂšdre et Le chien du jardinier. Toute la salle rĂ©clama lâhymne cher aux muscadins et Ă la jeunesse dorĂ©e, Le RĂ©veil du peuple. Le rideau se leva et un petit homme, gros et court, parut sur la scĂšne câĂ©tait le cĂ©lĂšbre Lays il chanta de sa belle voix de tĂ©nor Peuple français, peuple de frĂšres !⊠Des applaudissements si formidables Ă©clatĂšrent que les cristaux du lustre en tintaient. Puis on entendit quelques murmures, et la voix dâun citoyen en chapeau rond rĂ©pondit, du parterre, par lâhymne des Marseillais Allons enfants de la patrie !⊠Cette voix fut Ă©touffĂ©e sous les huĂ©es; des cris retentirent â A bas les terroristes ! Mort aux jacobins ! Et Lays, rappelĂ©, chanta une seconde fois lâhymne des thermidoriens Peuple français, peuple de frĂšres !⊠Dans toutes les salles de spectacle on voyait le buste de Marat Ă©levĂ© sur une colonne ou portĂ© sur un socle; au théùtre Feydeau, ce buste se dressait sur un piĂ©douche, du cĂŽtĂ© jardin », contre le cadre de maçonnerie qui fermait la scĂšne. Tandis que lâorchestre jouait lâouverture de PhĂšdre et Hippolyte, un jeune muscadin, dĂ©signant le buste du bout de son gourdin, sâĂ©cria â A bas Marat ! Toute la salle rĂ©pĂ©ta â A bas Marat ! A bas Marat ! Et des vois Ă©loquentes dominĂšrent le tumulte â Câest une honte que ce buste soit encore debout ! â LâinfĂąme Marat rĂšgne partout, pour notre dĂ©shonneur ! Le nombre de ses bustes Ă©gale celui des tĂȘtes quâil voulait couper. â Crapaud venimeux ! â Tigre ! â Noir serpent ! Soudain un spectateur Ă©lĂ©gant monte sur le rebord de sa loge, pousse le buste, le renverse. Et la tĂȘte de plĂątre tombe en Ă©clats sur les musiciens, aux applaudissements de la salle, qui, soulevĂ©e, entonne debout Le RĂ©veil du Peuple Peuple français, peuple de frĂšres !⊠La seule chose qui rende supportable les rĂ©cits de la RĂ©volution, câest quâon peut dire Ă la plupart des imbĂ©ciles et des scĂ©lĂ©rats qui ont coopĂ©rĂ© aux actes rĂ©volutionnaires Toi non plus tu nâen as pas pour longtemps »⊠Jacques Bainville
Pourles PNJ ça va dépendre de l'état de leurs genoux ;-) J'en suis à 40h dessus et force est de constater que le jeu est répétitif, j'apprecie le monde ouvert sauf quand il faut faire le tour de toute une montagne pour trouver comment accéder à son sommet, genre une heure de marche pour un combat plié en 10 minutes.
Les salicacĂ©es une famille au caractĂšre souple DE LâUN DE NOS RĂDACTEURS EN RĂPUBLIQUE TCHĂQUE LâUN est droit et mince, le port altier. Lâautre est tout voĂ»tĂ©, la tĂȘte ballante. Si leur allure les oppose, un lien trĂšs Ă©troit les unit pourtant. De qui parlons-ânous ? De deux arbres, membres de la famille des salicacĂ©es le peuplier et le saule pleureur. Les salicacĂ©es peuplent habituellement les berges des riviĂšres et des ruisseaux. Ici, en RĂ©publique tchĂšque, elles abondent dans les marais, oĂč le moindre brin prend vite racine. Atteindre 30 mĂštres de haut ne leur fait pas peur. Elles ont des feuilles Ă©troites, qui pendent gracieusement de longs et sveltes rameaux, ou des feuilles plutĂŽt larges, comme chez le saule Ă oreilles et le saule cendrĂ©. Dans cette famille, les genres saule et peuplier regroupent 350 espĂšces. Lâune dâelles, le saule pleureur, est particuliĂšrement sĂ©duisante. Le marsault, lui, est connu pour ses chatons, des grappes de fleurs duveteuses qui naissent avant les feuilles. On dit que lâapparition de ces petites â queues de chats â annonce le printemps. Une famille nombreuse Cousin du saule, le peuplier dont il existe au moins 35 espĂšces est une silhouette familiĂšre en BohĂȘme, la rĂ©gion oĂč se trouve Prague, capitale de la RĂ©publique tchĂšque. Le plus courant est peut-ĂȘtre le peuplier noir, qui orne les rives des ruisseaux et les forĂȘts humides. Une variĂ©tĂ© de cette espĂšce, le peuplier de Lombardie ou dâItalie dresse vers le ciel des branches serrĂ©es contre un tronc trĂšs Ă©lancĂ©. Ce bel arbre atteint 35 mĂštres, soit lâĂ©quivalent dâun immeuble de dix Ă©tages ! Souvent plantĂ© en bordure des routes, il illumine la campagne, surtout en automne oĂč son feuillage vire Ă un jaune intense. Le tremble aussi est un peuplier. Moins grand que tous les autres peupliers, il est Ă©galement plus ramassĂ© au sommet. Il sâen distingue encore par cette particularitĂ© il frĂ©mit de toutes ses feuilles Ă la plus lĂ©gĂšre brise. Une mention dans la Bible ? Vous nâimaginez peut-ĂȘtre pas quâil pousse des peupliers dans des zones aussi mĂ©ridionales que le Moyen-Orient. Pourtant, dâaprĂšs le rĂ©cit biblique, les IsraĂ©lites exilĂ©s Ă Babylone suspendirent leurs harpes Ă de tels arbres Psaume 1372. Pourquoi ? Ils avaient coutume de louer Dieu avec cet instrument ; mais, en cette circonstance dramatique, ils se sentaient trop tristes pour en jouer IsaĂŻe 248, 9. Les Ăcritures expliquent par ailleurs que le peuplier Ă©tait un des arbres dont les IsraĂ©lites avaient le droit dâutiliser les branches pour construire des huttes lors de la fĂȘte de la RĂ©colte LĂ©vitique 2340. Le livre de Job parle de lâhippopotame, hĂŽte intrĂ©pide des riviĂšres, que â les saules [â peupliers â dans dâautres versions] du torrent [...] protĂšgent â. â Job 4022, Bible de JĂ©rusalem. Aujourdâhui, quantitĂ© dâespĂšces de peupliers et de saules sont employĂ©es pour confectionner toutes sortes dâobjets commerciaux. Le bois de peuplier sert Ă fabriquer placage, contreplaquĂ©, cageots, cartons et divers autres produits papetiers. On aime le saule, notamment lâosier, car il se prĂȘte Ă une multitude dâusages. Des artisans transforment ses rameaux flexibles en vannerie ou en mobilier. Accommodante et souple, telle est bien la grande famille des saules et des peupliers ! [Illustration, page 10] Les feuilles du tremble. [Illustration, page 10] Saule pleureur. [Illustration, page 10] Peuplier de Lombardie. [Illustration, page 10] Marsault. [Illustration, page 10] Peuplier noir..